- astreinte
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• 1875; de astreindre1 ♦ Dr. Condamnation au paiement d'une certaine somme d'argent pour chaque jour de retard dans l'exécution d'un acte ordonné par une juridiction civile. ⇒ amende, moratoire. — Par ext. La somme elle-même.2 ♦ Obligation rigoureuse, contrainte. « Les tâches intellectuelles représentent pour lui des astreintes fort pénibles » (Duhamel).Synonymes :- chaîne- joug- lien- sujétion- tutelleContraires :- libération- libertéastreinten. f.d1./d DR Moyen de contraindre un débiteur récalcitrant, qui consiste à lui faire payer une certaine somme par jour de retard dans l'exécution de son obligation.d2./d Par ext. Contrainte.⇒ASTREINTE, subst. fém.LITT. Obligation rigoureuse. Synon. cour. contrainte :• 1. ... il s'était peu à peu dégoûté de la vie scolaire, de sa monotonie, de ses astreintes, ...ROMAINS, Les Hommes de bonne volonté, Le 6 octobre, 1932, p. 240.• 2. Les recherches sur la coqueluche sont loin d'être terminées. Sternovitch et Fauvet vont chaque matin dans les hôpitaux. M. Chalgrin, parfois, les accompagne. Il faut, pour mener à bien des expériences de cette sorte, une discipline qui est, en même temps, chaîne et bienfait, astreinte et bonheur.G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Les Maîtres, 1937, p. 247.— Spéc., DR. Condamnation d'ordre pécuniaire, proportionnelle au nombre de jours de retard, prononcée contre une personne qui ne s'est pas soumise à une obligation à échéance fixe. Astreinte compensatoire ou définitive; astreinte comminatoire, susceptible de révision. Synon. amende.♦ P. ext. Somme exigée par l'Administration de l'Enregistrement pour non-représentation d'un acte ou d'une déclaration susceptibles d'enregistrement.Rem. 1re attest. 1875 (Gaz. des Trib. 28 janv. 1875, p. 89, 4e col. ds LITTRÉ); part. passé fém. substantivé de astreindre.PRONONC. :[
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STAT. — Fréq. abs. littér. :32.BBG. — CAP. 1936. — LAPLATTE (C.). Trois à-propos juridiques. Vie Lang. 1963, p. 329. — Lar. comm. 1930. — LEMEUNIER 1969. — MATH. 1967. — RÉAU-ROND. 1951. — RÉAU-ROND. Suppl. 1962. — SPR. 1967.astreinte [astʀɛ̃t] n. f.ÉTYM. 1875, Gazette des Tribunaux; p. p. fém. substantivé de astreindre.❖1 Dr. Mesure coercitive par laquelle un tribunal peut astreindre un débiteur récalcitrant à payer une certaine somme pour chaque jour de retard dans l'exécution de son obligation. || Le juge l'a condamné à une astreinte de mille francs par jour de retard. || Astreinte compensatoire. ⇒ Amende, contrainte.2 Par ext. Obligation rigoureuse, contrainte.0 Quand il (l'effort gratuit) n'est pas favorisé de dons heureux, les tâches intellectuelles représentent pour lui des astreintes fort pénibles auxquelles il ne se résigne que sous la promesse d'un loyer manifeste et en quelque sorte garanti.G. Duhamel, Inventaire de l'abîme, XI.♦ Spécialt. Contrainte (dans le domaine économique, industriel…). || « Fessenheim (devait) être une copie de la centrale américaine de Beaver Valley (…) Cette astreinte a d'ailleurs été une des premières causes du retard de sa réalisation » (le Monde, 23 févr. 1977, p. 19).3 Techn. (usage des techniciens de la distribution d'électricité et de gaz, notamment). || D'astreinte : de garde (c'est-à-dire disponible, le plus souvent chez soi, pour toute nécessité de service). || Il est d'astreinte pour le pont du 1er mai.
Encyclopédie Universelle. 2012.